Aux États-Unis, des parents de lycéens meurtriers livrent des témoignages poignants sur l’épreuve qu’ils ont traversé et leur lente reconstruction. Depuis 1970, aux États-Unis, dans les établissements scolaires, un peu plus de 1 600 fusillades ont été perpétrées, entraînant la mort de 598 personnes et en blessant 1 626 autres. Dans la plupart de ces attaques, l’assaillant avait moins de 18 ans et vivait chez ses parents. Avec la complicité d’un autre adolescent, Dylan, le fils de Sue Klebold, a froidement assassiné douze élèves, un professeur et blessé vingt-quatre autres de ses camarades au désormais tristement célèbre lycée Columbine, dans le Colorado, le 20 avril 1999. Les deux jeunes se sont suicidés juste après l’assaut. Si Sue s’avoue aujourd’hui apaisée, presque heureuse de vivre malgré la culpabilité, il lui a fallu des années pour se reconstruire. Jeff Williams, lui, est le père d’Andy, qui, en 2001, à 15 ans, a abattu deux lycéens et en a blessé treize autres dans son établissement en Californie. Clarence Elliot, enfin, est le père de Nicholas qui, en 1988, a tué un professeur et en a blessé un autre. À travers la parole libératrice de ses témoins, le documentaire s’intéresse à l’onde de choc intime produite par ces tueries étalées sur plusieurs décennies : perte d’un enfant, déni, deuil, reconstruction de soi, vie au quotidien dans une communauté qui fait de vous un paria… Ce film pudique et poignant suit dans leur quotidien des parents se livrant à cœur ouvert sur leur anéantissement puis sur leur lente reconstruction.
Justice climatique : la lutte pour le futur entre dans les tribunaux
Zouhair Chebbale
57' - 2024