Alors qu’une vague d’euroscepticisme se propage, Les Enfants d’Erasmus explore le continent à travers le prisme de son projet d’intégration le plus ambitieux – le programme d’échange Erasmus – pour observer quel rôle il a eu et pourrait encore avoir dans l’émergence de « l’Européen », appelé de leurs vœux par les fondateurs du Traité de Rome. À l’approche des élections européennes de mai 2019, l’Europe est confrontée à une vague d’euroscepticisme. La hausse du chômage des jeunes en Europe est une menace de plus pour le rêve européen. Peu de voix se font entendre pour vanter les bienfaits éducatifs et culturels de l’Union européenne.
Le documentaire Les Enfants d’Erasmus explore le continent à travers le prisme de son projet d’intégration et de mobilité le plus important au monde, grâce auquel plus de 9 millions d’Européens ont pu à ce jour étudier, travailler et faire du bénévolat dans un autre pays européen que le leur. Le film voit dans Erasmus un laboratoire qui permet d’observer à quel point les Européens ont changé depuis le lancement du programme en 1987, et à quel point ils ont changé l’Europe.
Les Enfants d’Erasmus suit sur une période de deux à douze mois le périple de cinq jeunes qui quittent leur ville d’origine pour la première fois pour participer au programme de mobilité Erasmus+. Ils vont ainsi mettre à l’épreuve leurs idées, leur identité et leurs valeurs au contact d’une réalité différente dans un autre pays européen. Le documentaire part également à la rencontre de la première génération de diplômés Erasmus (1987-1997) qui expliquent en quoi cette expérience a changé durablement leur vie. Le contraste entre les deux générations permet de comprendre le processus et les difficultés que représente le fait de « devenir plus européen ».
Ces expériences singulières sont placées dans le contexte plus large des défis auxquels est confrontée l’Europe aujourd’hui par les interventions critiques de l’historien, professeur à l’Université d’Oxford Timothy Garton Ash, du journaliste britannique David Goodhart, du politologue bulgare Ivan Krastev, auteur de Les Destins de l’Europe, du philosophe et militant croate Srećko Horvat, du professeur grec de sciences politiques Loukas Tsoukalis, de l’économiste allemande de l’OCDE Monika Queisser, de la sociologue française Magali Ballatore, et de Derek Scally, correspondant berlinois du quotidien Irish Times.
Existe en format court 52′