Le tatouage et ses adeptes ont longtemps souffert d’une mauvaise réputation renvoyant l’image d’un mauvais genre : mafia, marins ou prisonniers. Alors que dans les sociétés primitives, le tatouage était facteur d’intégration sociale, il s’est peu à peu assimilé à un emblème de marginalité pour finalement devenir un acte individualiste : on se pare pour s’affirmer ou affirmer quelque chose de soi.
Depuis une quinzaine d’années, la marque tégumentaire sort peu à peu de l’ombre et devient un phénomène de société à part entière : jusqu’à quel point ? Peut-on parler de phénomène de mode ?
Les tatoués sont de plus en plus nombreux et l’image du tatouage évolue vers une marque de plus en plus artistique. Aujourd’hui, 10% des Français arborent cette différence dermique.
Grâce à de nombreux témoignages, une esthétique recherchée et un graphisme ludique « Fleur de Bagne » retrace l’évolution du tatouage depuis la fin des années 80, aborde la dimension sociale de cet acte si particulier et surtout, fouille l’intime de ceux qui marquent et de ceux qui se laissent marquer.
Un voyage fait de chair et d’encre ; une approche poétique d’un art à part entière.
Motoco
Robin Hunzinger
52' - 2023