L’exposition « Ana ziqquratim, sur la piste de Babel » s’est construite sur deux ans avant d’ouvrir ses portes au printemps 2016. Ce documentaire nous immerge dans le quotidien des archéologues, mais aussi des dizaines de bénévoles qui ont œuvré pour mettre en lumière cette civilisation méconnue.
L’originalité du projet réside dans l’aspect concret et manuel de la recherche archéologique. Philippe Quenet, professeur en archéologie de l’Orient ancien, et Sarah Dermech, doctorante, ont par exemple souhaité recréer un mur mésopotamien en brique de terre crue, pour « restituer la splendeur et l’éclat des peintures » du temple de Tell Uqair.
Le film montre la manière dont les étudiants et doctorants s’y sont pris en essayant de retrouver les techniques de l’époque : façonnage des briques en terre crue chez un agriculteur, essais sur les pigments lors d’un atelier avec l’artiste Jean-François Gavoty, montage des murs à l’intérieur de la BNU…
Le film s’est construit en même temps que le travail de recherche avançait, faisant apparaitre la face cachée d’un travail colossal. L’aventure est en outre bercée par les sons du musicologue Richard Dumbrill qui a recréé, pour le projet, les musiques jouées à l’époque, il y a de cela 3500 ans…
Motoco
Robin Hunzinger
52' - 2023